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10 octobre 2025L’automne est une saison charnière pour les apiculteurs. À l’approche de l’hiver, les colonies d’abeilles réduisent leur activité et les réserves de miel deviennent vitales pour leur survie. Mais c’est aussi le moment où un ennemi redoutable menace sérieusement les ruches : le varroa destructor. Cet acarien parasite affaiblit les abeilles, propage des virus et compromet la pérennité de la colonie.
Lors d’une visite chez mon apiculteur, j’ai découvert qu’il existe un traitement d’automne particulièrement efficace pour lutter contre ce fléau, et qu’il joue un rôle essentiel dans la préparation des ruches à l’hiver.
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Comprendre la menace : le varroa destructor
Le varroa est un acarien originaire d’Asie qui s’attaque aux abeilles mellifères. Il se nourrit de l’hémolymphe des larves et des abeilles adultes, affaiblissant leur système immunitaire. Ce parasite agit comme un véritable vecteur de maladies, notamment le virus des ailes déformées (DWV), ce qui réduit fortement les chances de survie de la colonie durant l’hiver.
Un seul varroa peut sembler anodin, mais une infestation non traitée peut décimer une ruche entière. C’est pourquoi les apiculteurs surveillent régulièrement le taux d’infestation et planifient un traitement automnal obligatoire.
Et tout comme il existe des méthodes simples pour limiter la pression du varroa, les jardiniers connaissent aussi des astuces naturelles pour éloigner les limaces sans produits chimiques, une manière de protéger son environnement tout en restant respectueux de la biodiversité.
Pourquoi traiter en automne ?
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Réduction de la ponte : À cette période, la reine ralentit sa ponte. Les varroas trouvent donc moins de cellules de couvain pour se reproduire, ce qui rend le traitement plus efficace.
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Préparer les abeilles d’hiver : Les abeilles qui naissent en automne doivent vivre plusieurs mois, jusqu’au printemps suivant. Si elles sont parasitées par le varroa, leur durée de vie est fortement réduite.
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Préserver les réserves : Des colonies affaiblies consomment plus de miel et risquent de mourir de faim en plein hiver.
Ainsi, un traitement automnal bien mené n’est pas une option, mais une condition essentielle pour la survie de la ruche.

Les méthodes de traitement utilisées par mon apiculteur
1. L’acide oxalique : une solution naturelle mais puissante
Mon apiculteur privilégie l’acide oxalique, une substance organique naturellement présente dans certaines plantes comme l’oseille ou la rhubarbe.
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Il l’applique sous forme de dégouttement (solution diluée versée entre les cadres) ou de sublimation (évaporation par un appareil spécifique).
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L’efficacité est maximale lorsque la ruche est en rupture de couvain, car l’acide oxalique agit uniquement sur les varroas présents sur les abeilles adultes.
Ce traitement présente l’avantage d’être peu coûteux, naturel, et très bien toléré par les abeilles.
2. L’acide formique : pour atteindre le couvain operculé
Dans certains cas, l’apiculteur utilise de l’acide formique, qui a la particularité de traverser les opercules du couvain et donc d’éliminer les varroas qui s’y cachent.
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Il est appliqué sous forme de diffuseurs ou de bandelettes imbibées.
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L’efficacité est élevée, mais les conditions climatiques doivent être surveillées : une température trop élevée peut stresser la colonie.
3. Les lanières acaricides : un appui chimique contrôlé
En dernier recours, notamment en cas d’infestation massive, mon apiculteur recourt à des lanières acaricides placées entre les cadres (à base de fluméthrine ou d’amitraz).
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Ce traitement est efficace mais ne doit pas être utilisé de manière répétée, afin d’éviter le développement de résistances.
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Il est souvent alterné avec des méthodes naturelles pour garantir une efficacité durable.
Les précautions indispensables
Mon apiculteur insiste sur plusieurs points essentiels pour que le traitement soit efficace et sûr :
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Respecter les dosages et les conditions météo : par exemple, l’acide formique ne doit pas être appliqué lors de fortes chaleurs.
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Choisir le bon moment : un traitement trop tardif n’aura pas le temps de protéger les abeilles d’hiver.
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Alterner les méthodes : afin de limiter l’apparition de varroas résistants.
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Vérifier le taux d’infestation : par comptage sur plateau grillagé ou par poudrage au sucre glace, pour adapter la stratégie.
Un geste qui sauve les ruches
Grâce à ce traitement automnal, les colonies abordent l’hiver dans de bien meilleures conditions. Les abeilles naissent plus vigoureuses, le taux de mortalité est réduit et le redémarrage au printemps est facilité.
Mon apiculteur me confiait qu’avant de mettre en place ce protocole régulier, il perdait parfois la moitié de ses ruches durant l’hiver. Aujourd’hui, les pertes sont devenues exceptionnelles.
Conclusion
Le varroa destructor est sans doute le plus grand défi de l’apiculture moderne. Mais un traitement automnal bien conduit constitue une arme redoutable pour préserver la santé des abeilles. Qu’il s’agisse de l’acide oxalique, de l’acide formique ou de méthodes combinées, le plus important est d’agir au bon moment et de façon raisonnée.
Ce que j’ai retenu de mon apiculteur, c’est qu’un simple geste d’automne peut littéralement sauver une colonie entière et garantir la vitalité des ruches au printemps suivant.
En protégeant les abeilles, c’est toute la biodiversité et la pollinisation de nos cultures que l’on sauvegarde.
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