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7 octobre 2025À première vue, cette plante semble tout ce qu’il y a de plus anodine : de belles fleurs, un feuillage dense, un parfum agréable… Pourtant, derrière son apparente innocence, elle cache un inconvénient majeur que peu de jardiniers connaissent.
Car oui, c’est un véritable aimant à frelons asiatiques. Et si vous en avez un ou plusieurs spécimens dans votre jardin, vous risquez sans le savoir d’attirer ces redoutables insectes, redoutés pour leurs piqûres et leur impact sur les abeilles.
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Le danger silencieux des frelons asiatiques
Le frelon asiatique, ou Vespa velutina, s’est installé en France au début des années 2000. Introduit accidentellement depuis la Chine, il a rapidement colonisé la quasi-totalité du territoire.
Son principal problème ? C’est un prédateur d’abeilles extrêmement efficace. Il stationne devant les ruches pour capturer les butineuses, perturbe la pollinisation et affaiblit les colonies déjà fragilisées par les pesticides et les maladies.
Mais au-delà de son impact écologique, le frelon asiatique représente aussi une menace pour les humains. S’il se sent menacé, il peut attaquer en groupe, et ses piqûres sont particulièrement douloureuses. En cas d’allergie, elles peuvent même être dangereuses.
La plante coupable : un piège à nectar
Parmi les plantes qui attirent le plus les frelons asiatiques, on retrouve un nom que beaucoup de jardiniers apprécient : le lierre en fleurs (Hedera helix).
À l’automne, lorsque la majorité des plantes ne fleurissent plus, le lierre devient l’une des rares sources de nectar encore disponibles. Il attire alors toute une armée d’insectes : abeilles, guêpes, mouches… et bien sûr frelons asiatiques.
Ce qui se passe est simple :
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Le parfum sucré de ses fleurs agit comme un signal fort.
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Les frelons, en quête d’énergie avant l’hiver, affluent pour s’y nourrir.
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Une fois installés, ils repèrent aussi les abeilles et les autres pollinisateurs présents… et les chassent.
Le lierre n’est pas le seul concerné. D’autres plantes nectarifères tardives, comme le lilas des Indes (lagerstroemia) ou le buddleia (arbre à papillons), peuvent aussi les attirer à la fin de l’été, surtout si elles sont nombreuses dans un même secteur.
⚠️ Pourquoi ce phénomène s’accentue à l’automne
En octobre, la nature entre doucement en sommeil. Les fleurs se font rares, et les insectes ont de moins en moins de ressources à disposition. C’est justement à ce moment-là que les frelons asiatiques deviennent plus agressifs et plus visibles.
Leurs nids ont atteint leur taille maximale, et ils cherchent de quoi nourrir les futures reines avant l’hiver.
Ainsi, un simple jardin fleuri ou un mur couvert de lierre peut devenir un véritable restaurant à ciel ouvert pour ces prédateurs. Si le lierre en fleurs borde une terrasse, un abri de jardin ou une ruche, la cohabitation devient vite dangereuse.
Comment limiter leur présence dans votre jardin
Heureusement, il n’est pas nécessaire d’arracher toutes vos plantes pour vous protéger. L’idée, c’est plutôt de réduire les facteurs d’attraction tout en préservant la biodiversité. Voici les bons gestes à adopter :
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Taillez le lierre avant la floraison
Si votre lierre grimpe sur un mur ou un arbre, taillez-le fin août ou début septembre, avant qu’il n’entre en fleurs. Vous éviterez ainsi de lui laisser produire du nectar qui attire les frelons. -
Évitez les massifs trop riches en fleurs tardives
Le buddleia et le lilas des Indes sont magnifiques, mais en grand nombre, ils attirent beaucoup d’insectes. Privilégiez la diversité : alternez avec des plantes moins nectarifères comme les arbustes à feuillage décoratif (laurier-tin, photinia, fusain…). -
Surveillez la présence de nids
Les nids de frelons asiatiques sont souvent sphériques et peuvent mesurer plus de 50 cm de diamètre. On les trouve dans les arbres, sous les toits ou dans les haies.
Si vous en repérez un, n’intervenez jamais vous-même. Contactez votre mairie ou une entreprise spécialisée. -
Installez des pièges sélectifs au printemps
Le meilleur moment pour limiter la prolifération des frelons, c’est mars-avril, quand les fondatrices sortent d’hibernation. Des pièges à appât sucré (mélange de bière, vin blanc et sirop) peuvent capturer les reines avant qu’elles ne fondent leur nid. -
Préservez les auxiliaires naturels
Les mésanges, les frelons européens et certains oiseaux insectivores contribuent à réguler naturellement les frelons asiatiques. Évitez les insecticides, qui détruisent tout l’équilibre du jardin.
Les alternatives plus sûres à privilégier
Si vous aimez les plantes grimpantes ou mellifères, inutile de renoncer : il existe de nombreuses alternatives qui ne posent aucun problème avec les frelons.
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Pour remplacer le lierre : essayez la clématite des haies ou le jasmin étoilé.
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Pour les massifs fleuris : optez pour les lavandes, sauges ou rosiers arbustifs, très mellifères mais moins attractifs pour les frelons.
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Pour l’automne : les asters et chrysanthèmes rustiques offrent du nectar tardif tout en attirant surtout les abeilles solitaires et papillons.
️ En résumé
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Le lierre en fleurs est une source majeure d’attraction pour les frelons asiatiques à l’automne.
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Ces insectes, en manque de nectar, s’y rassemblent en grand nombre et deviennent plus agressifs.
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En taillant le lierre avant la floraison et en diversifiant les plantations, vous réduirez considérablement le risque.
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L’objectif n’est pas de supprimer les plantes, mais de trouver un équilibre naturel qui protège vos abeilles, votre jardin et votre tranquillité.
La prochaine fois que vous croiserez ce feuillage vert grimpant ou ces belles fleurs tardives, souvenez-vous : la beauté du jardin ne se joue pas qu’à l’œil. Parfois, une plante apparemment inoffensive peut cacher un invité bien moins sympathique.
Et à l’automne, mieux vaut prévenir les frelons asiatiques que les subir.
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