Ce petit réglage sur votre frigo en octobre peut faire baisser votre facture d’électricité tout l’hiver

À l’approche de l’hiver, la plupart des foyers se concentrent sur le chauffage pour réduire leur consommation d’énergie. Pourtant, un autre appareil continue de tourner sans relâche, 24 heures sur 24 : le réfrigérateur. Souvent négligé, il représente jusqu’à 15 % de la facture d’électricité d’un ménage. Or, un simple réglage effectué en octobre peut réduire cette dépense sans changer d’appareil ni perdre en confort. Voici pourquoi ce geste compte autant — et comment le mettre en pratique.

Le bon réglage de température : un équilibre à trouver

Beaucoup pensent qu’un frigo doit être le plus froid possible. C’est une erreur. Plus la température est basse, plus le compresseur travaille, et plus la consommation grimpe.
La température idéale se situe entre 4 et 5 °C dans la partie réfrigérateur, et à -18 °C pour le congélateur. En dessous, chaque degré supplémentaire augmente la consommation d’électricité d’environ 5 %.

En octobre, quand la température ambiante baisse, le frigo n’a plus besoin de fonctionner à plein régime. Il suffit de remonter légèrement le thermostat (par exemple du niveau 3 au niveau 2 sur la plupart des modèles). Ce petit geste évite des dizaines d’heures de fonctionnement du moteur sur la saison froide.

Pourquoi ce geste est plus efficace en automne

L’automne est le moment parfait pour ajuster son frigo. En été, l’appareil doit lutter contre la chaleur ambiante, mais dès octobre, la pièce où il se trouve (souvent la cuisine) se rafraîchit naturellement.
Cela signifie que le moteur n’a plus besoin de compenser les hautes températures, et qu’un réglage trop froid devient inutile — voire contre-productif.

De plus, dans certaines habitations mal isolées, la température de la cuisine peut descendre sous les 18 °C en hiver. Un thermostat trop bas dans un environnement frais peut alors déséquilibrer le fonctionnement de l’appareil : il tourne moins souvent, mais risque d’altérer la conservation des aliments ou de geler les légumes placés trop près du fond.

Ce réglage saisonnier permet donc d’optimiser le rapport entre performance et économie d’énergie, tout en prolongeant la durée de vie du réfrigérateur.

Un entretien simple qui change tout

Le thermostat n’est pas le seul levier. Quelques gestes complémentaires renforcent encore l’efficacité énergétique du frigo :

• Dégivrer régulièrement : dès que la couche de givre dépasse 3 mm, la consommation augmente de 30 à 40 %.

• Nettoyer la grille arrière : elle dissipe la chaleur du moteur. Enlever la poussière à l’aspirateur tous les deux mois améliore les échanges thermiques.

• Vérifier l’étanchéité des joints : une simple fuite d’air froid force le compresseur à tourner en continu. Un joint usé se remplace facilement.

• Ne pas coller le frigo au mur : laisser 5 à 10 cm d’espace derrière pour permettre à l’air de circuler.

• Éviter les plats encore chauds : ils font grimper la température interne et déclenchent inutilement le moteur.

Pris ensemble, ces petits gestes réduisent la consommation annuelle de 10 à 20 %. Et pour aller encore plus loin dans l’entretien malin, il existe une astuce naturelle toute simple pour enlever les mauvaises odeurs du frigo, souvent oubliée, mais redoutablement efficace pour garder un appareil propre, sain et agréable à ouvrir au quotidien.

L’importance du bon emplacement

L’endroit où se trouve le frigo joue aussi un rôle majeur. Placé trop près d’une source de chaleur — radiateur, four, lave-vaisselle ou fenêtre ensoleillée — il devra compenser en permanence.
Idéalement, il doit être dans une pièce tempérée, à l’abri du soleil direct et bien ventilée.

Si votre cuisine est petite, pensez à isoler le dos du frigo avec une plaque réfléchissante (type aluminium thermique) pour limiter la chauffe de la paroi arrière. Ce genre d’astuce simple améliore le rendement sans aucun coût important.

Un impact mesurable sur la facture

D’après les estimations de l’Ademe, un réfrigérateur mal réglé ou encrassé peut consommer jusqu’à 100 kWh de plus par an qu’un appareil bien entretenu. À raison d’un coût moyen de 0,25 € par kWh, cela représente environ 25 € gaspillés chaque année, uniquement à cause d’un mauvais thermostat ou d’un excès de givre.

Or, le geste de correction ne prend que 30 secondes : tourner le bouton du thermostat ou ajuster le panneau de commande électronique.
Sur un hiver complet, cela permet de réduire la charge de fonctionnement du moteur de 10 à 15 %, tout en conservant une température parfaitement sûre pour les aliments.

Bonus : l’effet “régulation intelligente”

Certains nouveaux modèles intègrent une fonction de régulation automatique : un capteur ajuste la température selon la saison. Mais pour les appareils classiques, un réglage manuel reste tout aussi efficace — à condition d’y penser.
Une astuce simple consiste à placer un thermomètre de frigo à l’intérieur pour vérifier la température réelle. Beaucoup d’appareils affichent une valeur approximative, parfois décalée de 2 ou 3 °C.

En contrôlant manuellement une fois par saison, on évite les dérives et on garde une température stable, idéale pour la conservation et les économies d’énergie.

Conclusion : une petite habitude qui rapporte gros

Régler son réfrigérateur en octobre n’a rien d’anecdotique. C’est un réflexe malin qui combine confort, durabilité et économies d’énergie. En ajustant la température à la saison, on limite la surconsommation sans perdre en performance.

C’est aussi une manière de prolonger la durée de vie de l’appareil, de réduire les pannes du compresseur et de maintenir une conservation optimale des aliments.
En somme, un geste invisible mais efficace, qui illustre parfaitement le principe du bon sens énergétique : économiser sans se priver, simplement en adaptant ses habitudes à la saison.